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161) le tambour sans peau
162) la connivence des ossuaires
163) l’inbuggabilité informatique
164) la possibilité de se baigner deux fois dans le même fleuve
17 novembre 2011, par Joachim Séné
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Au milieu des flacons, des petits pots Danone, Et des meubles made in Crémone, Des marbres, des tableaux, des robes Christian Dior, Qui traînent massées en plis d’or.
Dans une chambre bleue, bijou du groupe Accor, Où un air pourrissant nous mord, Et où un bouquet grand comme un épicéa Exhale un parfum d’Ikea.
Un cadavre sans tête et vêtu d’Eminence, Répand sur l’oreiller qui danse, Un sang rouge et vivant comme un bout d’Olida, Un jambon, un pâté lambda.
Et semblable aux visions qu’enfante Monoprix, (...)
27 février 2012, par Jacques Cauda
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À A. RMBD
R noir, M vert, B blanc, D violet : consonnes, Je dirai quelque jour l’uvulaire dormante : R roulant noir tambour, défaites éclatantes Sous la botte prussienne, au fond d’un Val, personne
Sinon le Dormeur mort ; M vert, laine d’automne, L’amant au vent mauvais, c’est toi, et moi l’amante, Ou bien vice-versa, tous les vices nous tentent, Vert espoir de l’absinthe, un coup de feu détonne ;
B blanc d’Aube d’été, voiles du Bateau ivre, Illuminations dans les festons du givre Qui barbouille la (...)
17 décembre 2012, par Magali D.
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Lorsque tu faneras, ma lourde tubéreuse, Le pistil desséché sentant le moisi noir, Tout recroquevillé comme un vil tamanoir, Vite on te jettera dans la poubelle creuse.
L’éboueur haïtien à la mine peureuse Saisissant le grand bac dans l’infâme couloir De l’usine à débris te fait, sans le vouloir, Comme l’a dit Camus, don d’« une mort heureuse »,
Tu renaîtras alors en un compost béni (Car tout cycle à la fin se transforme en poème) ; L’écologiste a dit : rien n’est jamais fini
Lys, oignons et poireaux, même (...)
14 janvier 2013, par MO