Au milieu des flacons, des petits pots Danone,
Et des meubles made in Crémone,
Des marbres, des tableaux, des robes Christian Dior,
Qui traînent massées en plis d’or.
Dans une chambre bleue, bijou du groupe Accor,
Où un air pourrissant nous mord,
Et où un bouquet grand comme un épicéa
Exhale un parfum d’Ikea.
Un cadavre sans tête et vêtu d’Eminence,
Répand sur l’oreiller qui danse,
Un sang rouge et vivant comme un bout d’Olida,
Un jambon, un pâté lambda.
Et semblable aux visions qu’enfante Monoprix,
Et qui nous enchantent l’esprit,
La tête dans l’amas de ses cheveux, blottie,
Dorée de ses bijoux Tati,
Sur la table de nuit, tout comme une Adidas,
Repose ; et de cette godasse,
Un regard vif mais blanc comme un cachet d’Upsa,
S’échappe des œillets…fissa.