Quand mon âme vomit la beauté, le divin,
Les chœurs harmonieux et la femme trop pure,
Ma gourme la conduit par une sente obscure
Vers la case aux relents de vanille et de vin.
Nu sur le lit m’attend le corps noir et puissant
D’une esclave à l’œil las, délivrant sa chair veule.
Sous sa bouche corail, frémit, se cambre et feule
Une vestale juive au saphisme innocent.
Hanches et seins blafards, ventre et cuisses d’ébène
Ne sont plus qu’un grouillis de stupre et de désirs.
Ô temples entr’ouverts, ô fervente géhenne !
Attisez mon ardeur, arrachez mes soupirs !
Et je crois voir languir, en un spasme éreinté,
L’avenir infécond de notre humanité.