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Y a-t-il au monde meilleur endroit qu’un aéroport pour errer sans but et rêver ? Aller le nez en l’air sous des baies vitrées qui invitent à entrer dans le ciel, ouvertes vers lui, elles le mettent en scène comme si nous n’avions jamais levé les yeux avant. C’est ici le seul vrai lieu d’où l’esprit peut s’élancer. Il y a ce plafond de béton si léger et si haut qu’on n’en mesure ni la taille ni la distance, il est à lui seul un ciel à notre portée (je pourrais escalader les fragiles piliers métalliques qui (...)
5 septembre 2011, par Richard Lebeausale
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C’est surtout le ciel vu du ciel, quand on regarde vers le bas (car vers le haut c’est bien toujours le même bleu n’est-ce pas ?) tous ces nuages cotonneux où l’on aimerait tomber. Briser la vitre en cas d’urgence et sauter, atterrir dans la ouate nuageuse. Ces masses de coton géantes et à perte de vue où l’on aimerait se laisser mollement recevoir : un rêve d’enfant.
19 septembre 2011, par Richard Lebeausale
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Cet homme dit : « on me demande d’aller de l’avant ». Mais vers l’avant toujours il va alors que fait-il encore si profond, si bas ? Au-dessus de sa tête, très loin : « c’est là où tout se passe » ; « c’est là où je devrais être. » Confesse-t-il. Mais pour lui jamais rien. Pourtant de l’avant il va. Toujours prêt à rebondir. C’est comme ça. « Il faut », c’est ce qu’il dit avoir entendu, des « il faut », « il faut ». Alors il suit le falloir, le devoir, le faire. Il fait. « Vers l’avant toujours je vais ». Il le dit. (...)
13 octobre 2011, par Richard Lebeausale